La radio de Chemsa
Chemsa
Chemsa
Il y’a deux façons de voir et comprendre une histoire. La radio, les comptes rendus et les factures… et notre façon, celle du chien, celle qui ne se compte pas en cagnotte, ou en financement.
Chemsa est un des chiens du « trou d’eau »… Une meute qui avait ses habitudes sur la plage du même nom. Une des plus belles plage de l’île, très fréquentée.
Fidji, Chemsa, Bodgan, des chiots rescapés de portées différentes qui se sont réunis pour survivre. Dans l’histoire Chemsa a du être percutée, ou prendre un coup plus fort que les autres, sa patte arrière a été fracturée et s’est ressoudée en flexion (comme souvent la douleur fait que l’animal sans soins ne pose pas la patte), ce qui ne l’empéchait ni de se gratter avec, ni de courir ou de jouer. Savoir qu’un animal a été blessé, puis laissé sans soins pendant des jours, des semaines voir des mois en cotoyant les touristes, tous les gens qui allaient sur la plage sans qu’un seul ne compatisse est d’une banalité affligeante sur l’Ile de la Réunion.
L’histoire se termine bien pour chacun d’entre eux, Chemsa vit des jours heureux avec sa famille, ses chats et coure comme une folle, toujours sur 3 pattes et c’est très bien comme ça.
Abysse
Lorsqu’on parle de traumatismes, de fractures, d’abandon il y’a « l’ordinaire » et « l’extraordinaire ».
Abysse c’est une de ses histoires de vie, de « pec » (prise en charge ») de revanche sur le destin , sur laquelle pas grand monde n’aurait parié. Mais c’est aussi ça les sauvetages, y croire, malgré les pronostics, juste parce que la Famille d’accueil vous dit « cette chienne là, a envie de vivre ! »
« Luxation sacro-iliaque gauche, fracture medio-dyaphisare fémur G, fractures du bassin multiples, frac-
tures processus transverses vertèbres lombaires » ça c’est pour le diagnostic médical.
Nous dirons simplement que le bassin a été éclaté, détaché de la colonne, que les deux pattes arrières étaient aussi fracturées, et que pour couronner le tout cette adorable petite chienne a été abandonnée sur le trottoir !
Au départ elle a été surnommée Caramelle, puis Abysse, en référence au trou abyssal fait dans les finances de l’association, ben oui deux interventions rapprochées, une surveillance et hospitalisation pendant des jours tout cela à un coût ! Mais pour nous, ce dont nous nous souviendrons c’est de ce petit bout de cul, tellement joyeux d’avoir des caresses, qu’on s’occupe d’elle, qu’elle a accepté tous les soins, toutes les manipulations, toutes les interventions avec une joie incroyable.
A la clinique elle a fait craqué tout le monde, elle a surpris tout le monde, non seulement elle a récupéré en mobilité, toute sa fonction motrice mais aussi en continence. Deux jours après sa chirurgie elle se trainait pour faire ses besoins dehors…. un vrai miracle !
Nous n’avons jamais su ce qui lui été arrivé, l’hypothèse la plus probable est l’accident domestique, le truc bête qui arrive où l’on roule sur son propre chien et où on a pas de quoi le soigner, alors on l’abandonne sur un bord de trottoir avec sa couverture et ses croquettes en espérant que quelqu’un d’autre prenne pitié, ou que d’autres une meute, la fourrière mettent fin au supplice.
Grâce à des chirurgiens talentueux qui ont tenté, l’équipe médicale, la famille d’accueil et toutes les donateurs de clic animaux Abysse est une petite chienne « normale » qui coule des jours heureux dans la ville de Vichy, elle fait la joie de ses propriétaires.
A la base du sauvetage, une autre association était positionnée mais le cout (plusieurs milliers d’euros) de l’intervention les a fait reculer, ce que l’on peut comprendre. Avec l’argent d’abysse nous aurions pu soigner plusieurs chiens, en faire stériliser, est-ce raisonnable de mettre autant d’argent sur un seul chien, quel est le coût d’une seule vie….
Chez AnimOvergne nous avons répondu à cette question plusieurs fois, nous ralentissons les prises en charge lorsque la charge financière devient trop lourde, nous lançons des cagnottes, nous nous battons pour trouver les fonds mais nous ne sommes pas « raisonnable » lorsque nous prenons en charge nous allons au bout, nous donnons toutes les chances à l’animal quel qu’en soit le coût financier!
La radio de Korou
Korou
Korou
Korou : Un énième chiot traine-misère, une énième confrontation voiture/chiot, une énième preuve de lâcheté où on laisse le chiot sur la route « à la grâce de Dieu » ou du Diable
Souvent nous entendons « oui les créoles…, les gens de la Réunion… » Korou il a été laissé comme ça dans un quartier métropolitain, dans une zone résidentielle, et ça n’a géné que très peu de personnes! Excepté une jeune fille qui a décidé de le sauver.
Diagnostic : Korou présente des fractures anciennes du carpes D, du radius D, d’un métacarpe et d’une phalange avec plaies d’abrasion (qui sont pratiquement cicatrisées) et des signes d’infections (arthrite et ostéomyelite).
En d'autres termes... les doigts sont cassés, la cheville en miette, et le radius fracturé, la patte a trainé par terre, les plaies se sont infectées jusqu'à l'os dans l'indifférence générale. Avec l'infection l'amputation n'était pas envisageable dans un premier temps, alors quitte à faire une mois d'antibiotique et de pansements on tente de lui garder ses 4 pattes ! Parce que c'est un chiot, parce que c'est un créole, parce qu'on y croit !
Le traitement, les soins, les interventions tout a pris du temps, des mois en réalité, des mois où la sauveteuse et famille d'accueil s'est attachée à ce chiot, où elle a fait des kilomètres pour renouveller les soins, les pansements, les radios, les traitements, rééducation, et la conclusion de cette histoire est l'adoption de Korou par sa sauveteuse qui n'envisageait pas de s'en séparer...
Aujourd'hui Korou coure, Korou vit sur son île natale avec sa sauveteuse à qui il voue une reconnaissance infinie et nous aussi
Aujourd'hui Korou coure, Korou vit sur son île natale avec sa sauveteuse à qui il voue une reconnaissance infinie et nous aussi